mercredi 27 mai 2009

Liberté de religion... réalité ou utopie ?

Avoir et pratiquer une religion n’est pas attaqué ou vu comme une chose anormale aujourd’hui dans notre pays. En revanche, les religions n’étant pas connues et reconnues comme telles depuis bien longtemps ne connaissent pas le même sort. Ainsi, de nombreux mouvements religieux minoritaires sont la proie de critiques grandissantes qui les désignent comme marginaux ou dangereux. La MIVILUDE parle ainsi de « sectes » pour désigner ces mouvements.

Quelle est la frontière entre secte et religion ? Aucune réponse claire et satisfaisante n’a été apportée à ce jour. Pourtant cela semble indispensable à ces mouvements désirant le statut de religion, afin qu’ils ne soient plus victimes d’amalgames qui leurs sont néfastes.

Il apparaît clair que la presse (et la MIVILUDE contre la Scientologie ?) catégorise nombre de ces mouvements sans vraiment les connaître pour autant. Tout ce qui est inconnu et nouveau a toujours eu tendance à susciter une crainte. Pour modeler l’opinion publique à sa guise, cela est donc d’autant plus facile, car celle-ci est déjà en proie au doute, au mystère. Il y a un vrai manque d’information à ce sujet. Les gens préfèrent croire à des informations non fondées ni vérifiées plutôt que ne pas avoir d’information et être dans le mystère complet. Au moins, ils ont des informations ! Tous ces mouvements sont donc attaqués et discrédités, sans que le public sache vraiment ce qui s’y passe. On les dissuade tellement de s’en approcher il faut dire !

La liberté de religion est donc remise en question, cette liberté qui est en théorie appliquée. Si l’on appartient à l’une des quelques religions largement répandues et reconnues depuis des centaines d’années, cette liberté peut exister (je dis bien « peut », car même là il y a des polémiques).

Je trouve défectueuses les méthodes employées pour juger et catégoriser ces mouvements, allant jusqu'à scander des inepties comme "Scientologie lavage de cerveau". En effet, ce qu’on peut lire dans la presse ou voir à la télé n’a pas été prouvé ou observé. Beaucoup de bruit est fait à ce sujet… mais où sont les faits ?
Les Témoins de Jéhovah sont montrés du doigt, pourtant leurs enfants sont bons élèves dans l’ensemble, ils ne sont pas du tout violents et ont un bon comportement. Ca, ce sont des faits observables.

On parle du procès de la Scientologie en France, plus précisément du Celebrity Centre. La Scientologie est reconnue comme une religion en Espagne, aux Etats-Unis, et dans bien d’autres pays. Je suis allé à Londres récemment, j’ai vu leur immeuble là-bas, c’est impressionnant ! A Madrid, pareil ! C’est immense, en plein centre ville… ils ne m’ont pas l’air de gens faisant des trucs douteux dans leur coin, c’est là, tout le monde peut y entrer, les gens entrent et sortent, ils ont l’air bien portant…


En France, elle n’est pas reconnue comme une religion, et il y a un procès. L’accusation porte sur une « escroquerie en bande organisée ». Cela vient d’une personne mécontente qui s’est plainte. Une seule personne mécontente, et un procès s’ouvre.

Avec le comportement et les propos du Pape Benoît XVI, il y en a des mécontents dans le Christianisme ! Et les gens se plaignent, réellement, et ils sont nombreux eux ! Beaucoup protestent contre le Pape.

Et va-t-on faire un procès au Christianisme ? Ooh non, cela fait trop longtemps que c’est là, les gens y sont bien habitués depuis des centaines d’années. Et même avec toutes ces histoires de prêtres pédophiles, d’enfants violés pendant 70 ans dans les instituts catholiques irlandais (ces faits ont prouvés), ça m’étonnerait que l’Eglise Catholique soit dissoute demain !

Comme quoi il y a deux poids deux mesures, et que la liberté de religion est facilement ignorée…

Dans tout mouvement il y a des mécontents. Il y en a dans l’Islam, le Christianisme, le Judaïsme… Doit-on pour autant les interdire ?

Doit-on faire confiance aux médias français ?

Tiens, j’entends parler aujourd'hui du procès de l'Eglise de Scientologie. Depuis qu'Emmanuelle Mignon, alors directrice de cabinet du Président de la République, a annoncé en 2008 que "les sectes étaient un « non problème », on entend beaucoup parler d’elles. De nombreuses opinions sont avancées sur le sujet. Pourtant, personne n’a défini clairement le mot « secte », et cela a posé problème. L’expression « dérive sectaire » a donc été employée. Malheureusement, cela n’a pas plus de sens, le mot « sectaire » faisant référence à un mot toujours non défini !

Partant d’un sujet non délimité ni précisé, beaucoup d’amalgames sont possibles. Ainsi nous avons entendu l’expression « dérives sectaires » employée à toutes les sauces. Je parle du procès de l'Eglise de Scientologie, mais cela s’applique à d’autres mouvements ou minorités non reconnues. Je pense qu’il y a un vrai problème dans la communication des journalistes, car ceux qui écrivent ces articles le font sur une base non définie clairement, et à partir d’informations d’origine souvent douteuse.

En effet, il y a une vraie crainte de l’inconnu, et j’ai l’impression que les journalistes ont tendance à attaquer et descendre une chose nouvelle et méconnue. Une démarche plus logique, saine et impartiale à mon sens serait de tester, d’éprouver les nouvelles choses afin d’en tirer sa propre opinion. Ainsi notre opinion n’est pas celle de quelqu’un d’autre que l’on emprunte.

Mais énormément de gens croient sur paroles ce qu’ils voient dans les journaux, journaux télévisés ou entendent à la radio. Ils tirent facilement « leurs opinions » de celles des médias, qui sont en fait celles de quelques journalistes.

Je reste donc très septique et prudent quant à la véracité de ce que je lis dans les journaux et vois à la télé…